Beaucoup de détenteurs de perroquet disent aimer leur bête à plumes comme s’il faisait partie de la famille, comme leur enfant. Mais la société actuelle nous prouve bien qu’aimer son enfant ne veux pas dire qu’on sache comment l’aimer. L’amour n’est pas un argument pour juger si l’on traite bien un autre être vivant. On peut aimer de tout notre cœur, mais par ignorance ou incapacité intellectuelle ou bien physique, on peut être négligent sur les besoins dudit être vivant. Et cela est valable autant pour nos enfants que pour nos animaux. Pour résumer, on peut être bien traitant sans amour, mais aussi maltraitant, tout en débordant d’amour.
Pour répondre au titre, la négligence est une des formes que peut prendre la maltraitance.
Selon l’OMS :
« La négligence, ou privation ou défaut de soins, renvoie au fait qu’un parent ne veille pas au développement de l'enfant, s’il est en position de le faire, dans un ou plusieurs des domaines suivants : santé, éducation, nutrition, foyer et conditions de vie sans danger.
Cela comprend également une protection et une sécurité insuffisantes pour le développement et les besoins affectifs de l’enfant.
La négligence se distingue donc des situations de pauvreté en ceci qu’elle ne survient que dans les cas où la famille ou les tuteurs disposent de ressources raisonnables. »
Donc en ce qui concerne nos bêtes à plumes, La négligence peut prendre plusieurs formes. Cela peut être de ne pas leur fournir un suivi médical, une bonne hygiène, une alimentation équilibrée et adaptée à l’espèce, une socialisation adaptée, un foyer sécurisant et sécuritaire (autant pour les dangers physiques que les manques affectifs). Ces manquements sont de la maltraitance.
Nous sommes tous ou avons tous été un jour ou l’autre maltraitant. Que ce soit par ignorance ou pour avoir suivi de mauvais conseils. Personne ne peut se vanter d’avoir tout fait juste et bien dès le début avec ses perroquets.
Que ce soit de l’avoir seul chez soi toute la journée, de lui donner que des extrudés et des graines à manger, d’avoir une trop petite cage, de vouloir le forcer à accepter des câlins, etc, etc. Un seul manquement aux besoins de base de l’oiseau et nous sommes dans de la négligence. Et ce n’est pas une honte tant que nous rectifions nos erreurs. Tant que nous cherchons à nous renseigner et à évoluer. Et que l’on recherche des solutions qui vont dans le sens de l’animal, même si cela nous pénalise, nous. Cherchons à nous entourer de personnes qui ont déjà aussi fait des erreurs, et qui ont su les corriger. Le problème intervient quand on sait que cela va à l’encontre des besoins de l’oiseau, mais que l’on ne fait rien pour changer la situation. Lorsque certains se complaisent dans leurs manquements et erreurs, car ; « il n’a pas l’air de s’en plaindre » ou « je fais de mon mieux » ou « il a toujours connu ça, il est content comme ça ». L’humain est très fort pour se convaincre que ce qui l’arrange est aussi ce qui convient à son animal. Et savoir que ce que l’on fait n’est pas ce qu’il faut faire et continuer, c’est là que c’est honteux.
Donc, quand vous faites quelque chose pour votre perroquet, renseignez-vous si cela est vraiment pour son bien ou pour le vôtre ? Est-ce que ce que vous lui demandez correspond à un comportement naturel, ou est-ce que l’oiseau doit faire un effort d’adaptation ? Et renseignez-vous avant d’avoir un perroquet, mais aussi pendant, car il y a de nouvelles découvertes tous les jours sur le fonctionnement naturel et les besoins de nos oiseaux.
Pensez bientraitance, pensez au mieux-être. Ne pas maltraiter son oiseau va au-delà de juste lui donner à manger et à boire. N’essayez pas juste de faire « au mieux » mais faites plutôt un peu mieux chaque jour.
Oui, nous aimons nos oiseaux, mais est-ce que nous les aimons de la bonne manière ? Aimer c’est aussi se remettre en question pour apprendre à aimer comme ils en ont besoin !
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